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Date de création : 06.11.2009
Dernière mise à jour : 21.01.2016
178 articles


Clandestinopolis
Houda sous tous les angles

traductions

Pluie

Publié le 07/06/2011 à 11:37 par houdazekri Tags : femme histoire femmes homme texte poésie

Une pluie fine tombe sur la ville,

Sur les visages d’une femme et d’un homme

En beauté, elle le surpasse de peu

Lui la dépasse, d’une tête

Il a peur que ne blesse

La pluie, sa frimousse

 

Une pluie fine tombe sur la ville

Mon âme chantonne quand elle m’accompagne

Elle est plus savoureuse que ma chanson

Il y a les mots et il y a sa poésie

Il y a les femmes et il y a elle ; un océan

 

Une pluie fine tombe sur notre histoire

Sur les visages d’une femme et d’un homme

La pluie tombe

 

La pluie déverse parfois sur moi ses flots

D’autres fois, ma bien-aimée, elle imbibe

Tantôt ma muse de sa chevelure me couvre,

Tantôt je l’enrobe dans ma tristesse

Il m’arrive de trouver refuge dans son sein

Il lui arrive de se blottir dans mes bras

Elle a élu domicile dans mon cœur, pour toujours

La pluie tombe

 

Une pluie fine tombe sur les chemins

Une goutte a mouillé une de ses mèches

Le cœur a crié : « Sacrilège ! »

Elle a esquissé un sourire

Le cœur a hurlé : « Danger ! »

Elle a ri, il est devenu fou

 

Traduction Du Tunisien

Houda ZEKRI

Texte de Hédi Al-Jaziri

REGARDE, EXAMINE !

Publié le 07/06/2011 à 11:35 par houdazekri Tags : travail histoire livre bande texte

Regarde de près, examine,

Fouille, rien ne doit t’échapper

La silhouette est la même

La chevelure à peine argentée

Le front, à peine ridé

Les dents toujours bien alignées

Légèrement jaunies, par la cigarette,

Le même grain de beauté

La même façon de s’asseoir

Une jambe sur l’autre

Entre deux bouffées, un gémissement

Le livre est toujours le même,

Déchiré, sans couverture

Portant les stigmates de l’usure

Le rire est toujours le même,

Explosif et tonitruant

Le verre est toujours plein

Comme le cœur qui déborde de chagrin

Mais regarde encore, examine

Approche-toi et fouille

Dissèque son cerveau

Et tire des conclusions

Dans ses yeux,

Une nouvelle lueur

Audacieuse et bruissante

Dans son regard se dessinent

Un croissant et une étoile rouge

Un brun olivier bien épanoui

Son œil droit raconte une histoire

Née un quatorze janvier

Son œil gauche dit un conte

Il était une fois un tortionnaire déchu

Un tyran aux pieds d’argile

Qu’un peuple bon et rieur

Harassé et vidé

A chassé en criant :

« Voleur, dehors ! »

Approche-toi encore et observe

Sur ses lèvres, un rouge indélébile

On dit que c’est le sang des martyrs

Sa voix est plus puissante

On l’entend de loin

Elle est porteuse de mots que je ne connais pas :

« Liberté, dignité »

« Le travail est un droit inaliénable,

Bande de voleurs »

Est-ce que c’est elle ?

Je veux en avoir le cœur net :

« Verte, Ô la verte ! »

Elle se retourne et me dit :

« Tu te trompes, examine-moi de plus près,

Je me nomme Révolution

Ma mère se nomme Talah,

Mon père, Sidi Bouzid »

 

Texte de Houda ZEKRI

Traduction du dialecte tunisien

Houda ZEKRI

6 juin 2011

Montures nocturnes

Publié le 07/06/2011 à 11:30 par houdazekri Tags : tunisie libre révolution femmes fleurs voyage

Ils ont aboli la noirceur nocturne,

S’est élevé le tumulte de leurs soupirs,

Après l’assourdissant silence

Les mots ont fusé

Comme des torrents

Qui tout, emportent

A l’aube nous sont parvenues

Les tonitruances de ses tonnerres

Les cours se sont unis

Et les fleuves ont quitté leur lit

Arrivent enfin les nuits éclairées

Le ciel est dégagé

La peur a disparu

Ses murailles se sont écroulées

Des hommes intrépides et vaillants

Ont donné leur sang

De femmes belles et solides

Ont uni leurs voix

L’aurore après son long voyage

S’est posée sur nos contrées

La patience a payé

Le fruit des entrailles est né

L’olivier ancestral

Après des années de sécheresse,

A vu couler dans ses racines

Un sang neuf et libre

Ses branches sont réanimées

Le rêve de la patrie est en fleurs

Et les fruits de la liberté ont enfin éclos

Traduction du tunisien

Houda ZEKRI

Pourquoi la mer s’esclaffe-t-elle donc ?

Publié le 01/06/2011 à 23:51 par houdazekri Tags : sidibouzid moi mer oiseau
Pourquoi la mer s’esclaffe-t-elle donc ?

Pourquoi la mer s’esclaffe-t-elle donc ?

Alors que m’apprêtant à remplir les jarres, je me dandine

 

La mer ne s’esclaffe guère, elle est en colère

D’ailleurs toute l’histoire ne prête pas à rire

Car la blessure de la mer ne guérit jamais

Et la nôtre, n’a jamais été pansée

Pauvres de nous, nous rions du malheur

Comme des coqs guillerets

Qui n’échappent au couteau que le temps d’aller au fourneau

Et qui ont encore dans leurs cœurs, un peu d’espoir

Nos jarres sont d’argile inbrisable

Et sont remplies d’histoires et de chansons

Ô jarre de l’humiliation, moi je te le dis

Jamais ne me désaltérerai à ton goulot

Même si ton eau est de miel

 

Pourquoi la mer s’esclaffe-t-elle donc, mais pourquoi ?

Alors que m’apprêtant à remplir les jarres, je me dandine

 

Que de fois nous avons étanché la soif des autres,

Et asséché nos pauvres gosiers

Toujours patients, la mer ne nous désaltérera point

A l’infini nous multiplions nos malheurs

 

Pourquoi la mer s’esclaffe-t-elle donc ?

Alors que m’apprêtant à remplir les jarres, je me dandine

 

Je ne suis pas dupe

Mais l’amoureux n’a de préoccupation que sa passion,

Peu lui importent, ses ennemis

Si le messager à sa bien-aimée, délivre sa missive

 

Pourquoi la mer s’esclaffe-t-elle donc ?

Alors que m’apprêtant à remplir les jarres, je me dandine

 

Que de murailles nous séparent

Et je ne suis ni génie ni oiseau

Juste un joueur de luth audacieux et volubile

Dont les gestes d’amour retracent les exploits

 

Pourquoi la mer s’esclaffe-t-elle donc ?

Alors que m’apprêtant à remplir les jarres, je me dandine

 

Traduction de l'égyptien

Houda ZEKRI

Paris le 1er juin 2011

 

 

Une Egypte au cœur d’or

Publié le 31/05/2011 à 13:51 par houdazekri Tags : Egypte Najm

Nos salutations devancent nos paroles

Circule dans les oreilles de nos auditeurs, le sens

Un oiseau engoncé et gazouilleur

Psalmodie des vers bien savants

Il était une fois,

Une brune terre, une lune, une rive et des bateaux

Des compagnons de route, une foule et des parades,

Le tout dans les yeux d’une élancée demoiselle bien avisée

Belle Egypte, ô mère nourricière

Avec ton châle et ta tunique

Tu es aussi jeune que le temps

Lui s’en va, et toi, tu viens

Tu enjambes les malheurs

Depuis déjà mille et une nuit

Avec toujours la même patience,

Avec toujours le même sourire

Quand sonne ton rire, arrive le jour

Après la sombre nuit

Quand brille le soleil,

Il voit l’éclat de ta belle jeunesse

Ô toi la plantureuse

La nuit est une finitude de marées basses

Que recouvrent les flots montants de la mer

L’aube est une ascendante étincelle

Que jamais les vagues n’atteindront

On aperçoit la plage parsemée de villes,

Qu’encercle l’astre du jour

Main dans la main, telle est notre devise

Quelle que soit la puissance de la houle

Notre volonté et notre persévérance la vaincront

Ô Egypte, douce embarcation

Quel que soit le courroux de la mer

Tes sages paysans et marins

Sauront adoucir sa colère

Car au gouvernail, il y a un homme expérimenté

Celui qui manie les rames, un solide gaillard

Et celui perché sur le mât, d’une grande vigilance

Les cordages sont solides

Ne crains pas de prendre la mer

Tu arriveras à bon port

Ô merveilleuse dame

Reviennent nos sages paroles et nos salutations

Et atteignent le cœur de l’assemblée

Un oiseau bariolé chante les noces

Et de nouveau, sa voix, comme une offrande

Baise la terre qui se teint de mille couleurs

Tantôt elle est heureuse, tantôt, malheureuse

Elle s’en va puis revient chantonnante

C’est sûr, le bâtisseur de l’Egypte, était confiseur

Traduction de l’Egyptien

Houda ZEKRI

Texte de M.F.Najm

Paris le 31 mai 2011

Un Sidi Bouzidien a souri

Publié le 30/05/2011 à 22:38 par houdazekri Tags : bouazizi sidibouzid mort femmes texte douceur

 

Un Sidi Bouzidien[1] a souri

A peine le silex frotté, naissent les flammes

Dès qu’explose la poudre, sifflent les balles

La colère de la patrie gronde et crie vengeance

Ô traîtres, le Jour du jugement sera terrible !

Un Sidi Bouzidien a esquissé un sourire

Il est courroucé

Presse le temps

L’heure est aux revendications

Cela ne m’étonne guère

Mon peuple nul joug, ne supporte

Mon peuple accueille la mort, fier

Mon peuple vit et aime

Et le destin accomplira ses volontés

Un Sidi Bouzidien bouillonne

Il exige haut et fort et sans palabres

Le départ du potentat

Tout de suite

Sans négociations

La patience est tarie

Il a demandé le Soleil

Et avec douceur, s’est incliné le destin

Un Sidi Bouzidien rit à gorge déployée

Il est fier de ses hommes - lions

De ses nymphes - femmes éprises de liberté

Et briseuses de chaînes

Seigneur tu es, le traître, tu ne tolères

Le feu, ne crains

S’est agenouillé devant toi, le destin

A peine le silex frotté, naissent les flammes

Dès qu’explose la poudre, sifflent les balles

La colère de la patrie gronde et crie vengeance

Ô traîtres, le Jour du jugement sera terrible !

Traduction du dialecte tunisien

Houda ZEKRI

Paris le 30 /05/2011



[1] Originaire de Sidi Bouzid (région dont est originaire feu Mohamed Bouazizi) en Tunisie. Dans le texte arabe, le terme utilisé est "Gammoudi".

Élève tes châteaux!

Publié le 30/05/2011 à 19:05 par houdazekri

Élève tes châteaux

Sur les terres des paysans

Et récolte les fruits de leur labeur

Que les tavernes jouxtent les usines

Et que les geôles remplacent les jardins

Lâche tes cerbères dans les rues

Et enferme-nous dans tes cachots

Le sommeil fuit nos couches

Et nous voilà être sans appétence

Notre douleur, approfondis !

Mais nous croulons déjà sous nos peines !

Nous connaissons l’instigateur de nos malheurs,

Et savons qui nous sommes

Alors nous nous sommes réunis

Ouvriers, paysans et étudiants

Pour nous, l’heure a sonné

Et main dans la main, nous avons cheminé

Nous ne rebrousserons pas chemin

Les lueurs de la victoire

Captent nos yeux

Et la victoire,

Nous pouvons presque l’effleurer

Je le jure, le soleil vaincra!

Publié le 28/05/2011 à 22:59 par houdazekri Tags : jendouba mednine mallassine nuit travail hiver
Je le jure, le soleil vaincra!

 

Le Soleil déclinant à l’horizon,

Immergé à moitié dans les flots

Le Disque pâlissant qui traîne ses rayons

Le Diurne aux paupières alourdies

Hélios le sempiternel intimidé,

Courbe l’échine et s’avoue vaincu

Dès la tombée de la nuit

Il s’endort avec pour coussin, son dépit…

 

Alors j’ai juré :

 

Au nom des bleus de travail

Que maculent l’huile et la rouille

Au nom des marteaux

Que soulèvent les bras qui forgent

Au nom des épis et des faucilles

Quand la récole est abondante

Au nom des métayers

Qui leur jeunesse, offrent à la Terre

Au nom des oliveraies du Sahel

Au nom des palmeraies du Sud

Au nom du rude hiver à Jendouba

Au nom de l’assoiffant été à Mednine

Au nom des travailleurs et des paysans

Au nom des émigrés et des immigrés

Au nom de la génération palpitante

Et au nom de Al-Mallassine

 

Ce soleil blêmissant de honte,

Un matin, rosiront ses joues

Et sous sa peau coulera un sang nouveau

Ce disque pâlissant de honte,

Nous remplira d’espoir

Et chauffera de sa lumière

Le cœur des pauvres travailleurs

 

Paris le 28/05/2011

Traduction de l’arabe littéraire

Houda ZEKRI

Et si le soleil plongeait

Publié le 26/05/2011 à 21:12 par houdazekri Tags : Cheikhimam najm

Et si le soleil plongeait

Dans l’océan des nues

Et si la terre se noyait

Sous une vague d’obscurité

Voir serait alors impossible

Ni les yeux, ni les cœurs n’en seraient

Capables

Le chemin serait englouti

Dans un dédale de traits et de cercles

Ô toi, qui marche et qui virevolte

Ô toi qui comprend tout

Tu n’as de guide

Que les yeux de la Parole

Traduction de l'égyptien:

Houda Zekri

Texte de F. Najm

Je vois le palmier battre les chemins

Publié le 26/05/2011 à 21:03 par houdazekri Tags : enfants oiseaux poème
Je vois le palmier battre les chemins

Je vois le palmier battre les chemins

La tête haute, luxuriant

Défiant et combattant

Avez-vous déjà vu

Des branches de palmier

Sur les sentiers ?

Avez-vous déjà vu

Une palmeraie

Sur une place publique ?

Et un blessé extrayant la graine de son cœur

Et pansant ses blessures

Le ricin humilie ses troncs

Et la scille fait plier ses feuilles

 

Je vois le palmier battre les chemins

Dans la foule, il marche

Dans l’obscurité, il marche

Sous les hostilités, il marche

Les cils, au soleil, attachés

Avec la promesse d’une récolte

O toi qui Raison, oublie !

O toi qui ton habit troque, contre une illusion !

Le palmier ne pleure jamais !

Le palmier chante

Avec les oiseaux et les enfants

Avec les eaux maritimes

Avec les épis des monts

Avec le tonnerre

Avec l’automne roucoulant

Avec l’hiver

 

Je vois le palmier battre les chemins

Battre le fer des usines

Battre les récoltes des champs

Et malgré les nuits

Malgré les douleurs,

Je vois le palmier dressé,

Il ne recule pas !

Traduction de l'arabe littéraire: Houda ZEKRI

(Poème de Tahar Hammami)