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Dernière mise à jour : 21.01.2016
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Clandestinopolis
Houda sous tous les angles

poésie politique

BEJI dans le bois

Publié le 16/09/2015 à 22:28 par houdazekri Tags : amis mort sourire
BEJI dans le bois

Le président réside dans son beffroi,

En plein milieu du Petit Bois,

Avec ses compères d’autrefois

Et même ceux d’aujourd’hui,

Surtout, ceux qui ont la foi,

Ou qui ont pour amis,

Des bigots et des benoîts

Surnommé « Grand Pois »,

Il est dur à cuire le chenu

A force de rouler sa bosse,

C’est maintenant une rosse,

Qui fait travailler les molosses

Distribue les indulgences,

Et les actes de piété

Roi élu, démocratiquement

Par les moufettes, les belettes et l’appui du babouin

Béni par la Sainte Assemblée des chanoines,

Il a fait alliance avec « Poils de Soie »,

Doge de la République des Blanches oies,

Des Culs bénis et des Prosterne-toi

Et a invité tous les habitants de la sylve

A fêter dignement la réconciliation,

Des espèces ennemies,

Qui devront vivre sous le même toit,

Son visage chafouin, son sourire narquois

Son conseiller aux pattes bottes,

En disent long, sur ses projets,

De « Petit Pois », ayant trouvé sa voie

Après la fuite du chacal

Et la mort des vaillants

Il le sait, il fera régner l’effroi,

Dans le beffroi et le bois

Car ne le sait-t-il pas,

Qu’il n’y a pas meilleure loi,

Que celle du plus fort.

 

 

 

 

Houda ZEKRI

 

Le 16 septembre 2015

A 88 ans, je suis élu démocratiquement!

Publié le 23/12/2014 à 21:03 par houdazekri Tags : sebsi beji caid tunisie président moi
 A 88 ans, je suis élu démocratiquement!

J’ai quatre paires d’yeux

Deux, devant, derrière, deux,

Un, sur le nombril,

Pour observer mon moi

Un, entre les cuisses,

Pour veiller sur mon surmoi

Deux sur les côtés,

Pour surveiller de près,

Mes ennemis d’hier,

Mes adversaires d’aujourd’hui

En tout, huit yeux, dont un en bois, au milieu du front

J’ai eu, vingt ans, il y a soixante ans

Et si cela ne suffit pas,

J’ai encore, quatre ans, deux fois,

J’ai aussi, quatre bras, tous, longs

Un pour serrer, l’autre pour massacrer

Un, pour les alliances, noueux et vigoureux,

Celui qui reste, est vieux, et date de l’an Deux,

J’ai également, quatre pieds, pour les croche-pieds,

J’ai cent dents artificielles,

Une, pour mastiquer, une pour mâcher

Et quatre-vingt dents, pour menu, hacher

Les critiques, les protestataires et les rabat-joie

J’ai huit millions huit cent mille voix

Et même celles qui restent, sont pour moi

J’ai quatre paires d’oreilles,

Aussi larges que des éventails

Pour balayer les mauvaises langues

Et apprêter les représailles

Huit ans, je serai président

Et si cela ne suffit pas, encore une fois,

Huit fois, je modifierai la constitution

Et s’il le faut, je l’écrirai sur mon linceul de soie,

De Mamelouk affranchi, de grabataire engourdi

De bourgeois, de citadin et de psalmodieur enhardi

 

Houda ZEKRI

23 décembre 2014, Paris

Devinette

Publié le 02/10/2014 à 20:59 par houdazekri Tags : moi chez
Devinette

Je suis un phallocrate nonagénaire,

Un autocrate patibulaire,

Un potentat, un sectaire

Mes alliances sont tributaires,

De l’équilibre des pouvoirs arbitraires,

Des directives ancillaires,

Des oracles, de l’état des viscères

Et de la viscosité des menstruations,

Chez les vierges pubères

Moi, le phacochère, me déclare supérieur

Aux oies et aux commères

Aux verbieuses et aux mégères

Aux progestéronées mammaires

Ouvrez grands les yeux,

Crédules révolutionnaires,

Contemplez le Saint Suaire,

Vous y verrez mon visage de Président centenaire

Coiffé de la mitre des visionnaires…

 

Qui suis-je ?

 

houda Zekri

Le 2 octobre 2014

Une vieille fille sauvée par Rached Ghannouchi

Publié le 19/08/2014 à 16:03 par houdazekri Tags : fille jeune paris femme société homme moi tunisie divorcée vieille fille ghannouchi rached patrimoine cul
Une vieille fille sauvée par Rached Ghannouchi

Sur mon visage, qui a vécu

Les lignes du passé, ont survécu

Et autour des commissures, deux ravins ont convaincu,

Le Guide éclairé, de me chercher moitié,

Et de faire à jamais, de mon célibat, un vaincu

Dans un discours mémorable, devant une foule médusée,

Des hommes bienfaiteurs et des entremetteuses agréées,

L’Auréolé a dit : « Femme, l’âge du Christ, tu as atteint ;

Pour masquer les ravages du temps, ton visage, tu as peint,

Pour avoir du maintien, ton poitrail, de fer, tu as ceint,

Et pour paraître légère et enjouée, l’allégresse, tu as feint,

Alors que tes trompes, bientôt, ne seront plus, par tes ovules, pénétrées,

Qu’abandonnera, ton antre, la cyprine bienfaisante (…) »

L’auditoire encensé, applaudit l’ensorceleur sermon

L’Antéchrist maudit reprend sa prédication :

« Femelle, aux tombantes et lourdes mamelles,

Sans que n’ait tété, une quelconque ribambelle,

Voilà, un homme digne et généreux,

Que nous avons déjà, rétribué pour ses largesses et services rendus

Qui accepte de, légitimement, posséder ton cœur et ton cul

De préserver ta réputation et tes écus,

De faire fructifier ton patrimoine,

Et de nous payer l’aumône, cela s’appelle retour sur investissement

Ou de t’envoyer sur le front, aux côtés de nos vaillants combattants

Sucer les dards et soulager les tourments

Tu ne le feras pas cocu

Il te châtiera et tu l’auras, amplement mérité

Il est jeune et vigoureux, à peine vingt ans

Il te donnera un nom et ample satisfaction !! »

Les soumis, tous conquis, crièrent leur joie

Et je vis s’avancer vers moi,

Borgne, bossu, manchot, et culs-de-jatte, à la fois,

Mon promis, mon élu, mon éternel roi,

Qui épousera la veille fille que j’ai été,

La lépreuse, la pestiférée, le rebus de la société

Et sur mon visage qui a vécu,

Mes yeux éteints ont gardé leurs larmes

Pour les disettes, les sécheresses à venir, comme de secrètes armes

En guise de conclusion, pour son allocution,

Le faux-prophète, chef des démons et vendeurs de la Nation, me dit :

« Femme, sache que même si tu étais répudiée ou divorcée,

Nous aurions pu te trouver preneur,

Car nombreux sont ceux ce qui cherchent à contenter le Seigneur,

A faire de bonnes actions, pour mériter son paradis. »

 

 

Houda ZEKRI                                                                                                         

Mardi 19 août 2014

Etre de clous et de haine

Publié le 30/10/2013 à 21:57 par houdazekri Tags : attentat sousse tunisie suicide terrorisme
Etre de clous et de haine

Etre de terreur et de laideur,

Etre de haine et de fureur,

Jumeau, frère, de la même terre

Fils local, compagnon de l’intérieur

Non ! Pas ennemi extérieur !

Non ! Pas infiltré fouineur !

Juste, enfant rêveur

Trop rêveur, du coup destructeur

Juste, minable chômeur

Juste, minable rêveur

Etre sans avenir et sans pesanteur

Insoutenable légèreté de l’Etre-en-douleur

Etre de solitude et de peur

Frère, parmi les frères receleurs et harceleurs

Frère en compagnie, amant en prière

Frère en calotte et en robe légère

Le voilà, multiplié, le voilà plusieurs

Frère parmi les frères de guerre

Le voilà héros, Etre supérieur

Fêté, parce que déjà mort

Hier, pour la première fois, il a connu l’amour

Les frères ont fait don, d’une pure-sang,

Prélude pour soixante-dix vierges, éternellement vierges

Etre éthéré, sans attaches et sans ardeur

Etre volatile, éternel voyageur

L’Etre a choisi le Néant

Et pour son dernier voyage,

Le flâneur a pris la mer, par-devant

La patrie, par-derrière

Et en un rien de temps,

Il a fait exploser le temps

Etre ceinturé, être serti

Etre fourré aux clous et aux noix

Le voilà mutilé, le voilà plusieurs

Le voilà calciné, le voilà noir

Ses pieds, ont rejoint le Seigneur

Son pénis régale, au septième ciel, une houri en chaleur

Il n’a gardé qu’une main, pour narguer ses détracteurs

Etre de rouge et d’entrailles, être de peau et d’oripeaux

Etre de terreur et de laideur,

Etre de haine et de fureur,

Annonciateur de temps nouveaux,

D’antéchrists et de messies ravageurs

Demain, il sera inhumé, le félon

Et la terre qu’il a ensanglantée, accueillera son corps d’ENFANT !

 

Houda ZEKRI

30 octobre 2013

Nom : Jaber l’enbarbelé Prénom Mejri l’oublié

Publié le 17/10/2013 à 20:26 par houdazekri Tags : jabeur mejri tunisie prisonnier opinion homme bonne chez belle femmes automne prénom oiseaux
Nom : Jaber l’enbarbelé  Prénom Mejri l’oublié

 Nom : Mejri le solitaire enbarbelé

Prénom : Jabeur l’Oublié, le Sous-terre

Age : De déraison, de belle saison ; Printemps arabe

 

Crime premier : Trouble à l’ordre public :

Secousse tellurique, bombe atomique

Révolution post-révolutionnaire

Morts par centaines, cris de haine

Le sceau des prophètes, menacé

Sur toile virtuelle, vilipendé

Caricaturé, défiguré, assassiné

 

Crime deuxième : Offense à autrui :

Les femmes tellement honteuses et éplorées,

Leurs visages, lacérèrent, leurs cheveux rasèrent

Leurs robes, émiettèrent et au milieu du front,

Un croissant de cendre tracèrent

Les hommes tellement jaloux et enragés

Leurs barbes et leurs moustaches, arrachèrent

Et leurs épées épaulèrent, à la recherche du hardi incendiaire

 

Crime troisième : Atteinte aux bonne mœurs :

Les dessins exhibés ont dépravé la jeunesse courroucée

Et fait naître dans les cœurs des jeunes filles, des idées d’indocilité

 

Verdict : Qu’il soit, sur le mont Chambi, placé,

Et que durant sept années et cent quatre-vingt-deux jours,

Son foie, une fois, dévoré par le grand Illuminé, repousse,

Pour que l’engloutisse à nouveau, le sublime Irradié

Qu’il soit condamné aux douze travaux :

Etouffer l’Oncle Sam, et sa dépouille, rapporter

Terrasser l’hydre destourienne, dont les multiples têtes ne cessent de repousser

Battre à la course la chute du dinar qui n’arrête de se dévaloriser

Ramener vivant le martyr Chokri, devant chez lui, criblé

Nettoyer la mentalité des victimes d’hier devenues les bourreaux d’aujourd’hui

Tuer tous les oiseaux, tous les tourtereaux épris d’amour et de liberté

Dompter le taureau suprême, sur trône agrippé

Capturer les juments aux multiples alliances, aux bigarrées obédiences

Rapporter la ceinture d’explosifs qui a fait sauter nos soldats

Vaincre le géant aux trois corps : Le Forum, le Congrès et la Nahdha

Libérer la Palestine des griffes de la sioniste entité

Et faire taire les sirènes et boucher les oreilles de nos chers députés

 

Pays : des circonvolutions, des révulsions, des retournements de situations

Pays sans révolution, pays des tourneurs en rond, la Tunisie d’avant

 

Président : Anciennement, ligueur droidelhommiste, farouche opposant

Exilé, parce que ses idées , n’a pu exprimées

Aujourd’hui, stupide ânonnant, défenseur de brigands et de truands

Déchiqueteur de journalistes, pourchasseur d’athées et dévoreur d’éclairés

Il ne gracie jamais, les innocents inoffensifs, de peur de perdre ses prérogatives en béton

 

Nom : Mejri le tu, l’endiablé

Prénom : Jabeur l’Oublié, le galeux

Age : De raison, de triste saison ; Automne arabe

 

Crime : A gauche comme à droite, silence assourdissant

 

 

Houda ZEKRI
2ème homme à Jabeur Mejri

 Paris 17 octobre 2013

 

Le sacrifice d’Isaac et d’Ismaël

Publié le 14/10/2013 à 21:02 par houdazekri Tags : dieu isaac ismael sacrifice mouto
Le sacrifice d’Isaac et d’Ismaël

Isaac et Ismaël, tu lieras sur l’autel

Le premier est un juif, un scélérat

Le second est un traître, un renégat

 

Ne planera pas, l’ange éternel

Gabriel n’arrêtera pas ton bras

 

Quand brillera l’étincelle de métal

Abats la lame et scie jusqu’à la trame

Bois, le sang chaud du fils d’Agar, la pucelle.

Avec le nectar sombre du fils de la stérile,

Badigeonne ton corps de serviteur modèle

Et trace en lettres coufiques le nom de l’Eternel,

Au milieu du front, au-dessus du sceau de la piété

Une fois, la tête séparée de l’enveloppe-péché

Ismaël, tu dépèceras en premier

Sa peau tendue en tambour,

Annoncera, les futures discordes

C’est dans l’ordre des choses.

Isaac, tu dépèceras après

Sa peau sera la tente qui abritera le nouveau foyer

 

Allume le feu, Adam, fils de la terre moisie !

Attise le feu, Adam, fils de la terre pourrie !

Jette le sel et fait crépiter les haines enfouies

 

Découpe Ismaël en quartiers fermés

Emmure-le dans une jarre scellée

Et jette-le dans le feu sacré

Découpe Isaac en portefeuille,

C’est pour le fourrer d’écrous, de clous, de batailles

Pour qu’explose sa joie fêlée

Au contact du feu sacré

 

Ismaël et Isaac, tu mangeras seul

Et tous les jours que Dieu, renouvelle,

Tu sacrifieras des Isaac et des Ismaël

Des Abels et des rebelles

 

           Attends, Adam, compagnon d’Eve la rebelle

           Attends, Adam, et nomme les objets et les massacres

           Attends, Adam, les houris et les fleuves qui n’en finiront pas de couler

 

 

Houda ZEKRI

14 octobre 2013

Monsieur Ali Larayedh!

Publié le 29/07/2013 à 22:23 par houdazekri Tags : anges moi enfants femme dieu
Monsieur Ali Larayedh!

Monsieur le Premier ministre,

Par le pouvoir enivré

Et par l’odeur du sang encensé,

Nous tint à peu près ce sinistre langage :

« Petit peuple, aplatis-toi,

Devant la légitimité, prosterne-toi

Et certifie qu’il n’y a de dieu que moi

Baise mes orteils de tes lèvres ensanglantées

Baigne mes ongles de tes cils mouillés

Balaie de tes hardes, la terre, par mes pieds, foulée

Bois ma brune urine, pour te purifier

Badigeonne ta face de mes excréments, pour te sanctifier

Baigne-toi dans les mares nauséabondes de mon vomi, pour te faire pardonner

Brise les os de tes enfants, ceux-là même qui m’ont défié

Bannis ta femme, celle-la même qui m’a insulté

Brûle ton mari, celui-là même qui m’a critiqué

Sans mentir, si vous accomplissez mes désirs

Je ne lâcherai pas, sur vous, mes sbires

Et vous garantis, une place ou deux au paradis »

Monsieur le Premier ministre

Par l’odeur de la poudre, extasié

Et par le chant des orphelins, bercé,

Nous fit par de sa terrible rage :

« Petit peuple, ne comprends-tu ,donc, pas !

C’en est fini pour toi

Les opposants un à un s’écrouleront devant leurs maisons,

Les soldats exploseront un à un sur la Montagne Sacrée

Ou se feront égorgés par des anges ferrés

Le président va émigrer

Le perchu de son perchoir, sera déchu

Les pendaisons seront publiques et animées

Les bûchers seront craquants et vos corps croquants, je dégusterai

Les autodafés éclaireront vos tristes nuits

Apprenez jeunes gens bouillonnants,

Que je suis le premier et le dernier,

Et que pour régner, sur cette terre

Je suis prêt,

A vous passer tous, au fil de l’épée

Monsieur le Premier Ministre

Par la défection des députés, agacé

Nous redit son indémodable adage :

« Peuple soumis, Premier ministre ragaillardi ! »

 

 

Houda ZEKRI
29 juillet 2013

 

Voici la liste des opposants, choisis !

Publié le 28/07/2013 à 19:46 par houdazekri Tags : roman femme dieu texte
 Voici la liste des opposants, choisis !

Voici la liste des opposants,

Ils sont tous à supprimer, maintenant

Le premier sera moustachu

Et avocat des causes perdues

Le deuxième, sera ébouriffé et touffu

Père de cinq rejetons bourrus

Et anti-sioniste élu

Le troisième sera barbu et joufflu

Un peu mécréant et ventru

Le quatrième sera cardiaque,

Le cinquième sera un peu loufoque

Pour ce qui reste, tu choisiras au hasard

Au gré de tes envies et de tes penchants

 

Voici la liste des fêtes nationales, choisis ;

La Fête de la République ou,

La Fête de l’Indépendance,

La Fête de l’Evacuation ou

La Fête de la Femme

La Fête des Martyres

Ou bien, opteras-tu pour Les Fêtes Capitales ;

Fête du Sacrifice

(Idéale pour les opposicides) ou

Fête de la Naissance Sacrée

(Idéale pour massacrer)

Fête des Gourmandises ou

Fête du Nouvel An,

Pour que le citoyen, tu sermonnes

Et le panarabiste nationaliste marxiste, tu assassines

Et l’orphelin et la veuve, tu abreuves de ta veule sollicitude

 

Voici venu, le mois saint du Ramadan

Tonne et donne tes terribles instructions,

Pour occire les renégats et les polythéistes,

Et même les pieux et fervents musulmans

Ne crains guère le châtiment,

Dieu le Clément, te pardonnera tes affronts

Et le légitime gouvernement,

Veille sur la sécurité des bien et des personnes

Et protège les cribleurs en soutane

 

Voici une motocyclette légère,

Un casque et un bouclier en étain

Dégaine ton épée et déchire le ventre de l’opposant

Ou bien vide ton chargeur dans son sang

 

Voici la liste des effrontées,

Tu en choisiras une bien bourrelée

Tu la violeras dans un coin reculé

Puis la jettera dans cachot ténébreux

Les autres, tu les mettras dans un train scellé

Têtes tondues et mains amputées

Et les enverras vers le bûcher

 

Voici la liste des citoyens, choisis…

 

 

Houda ZEKRI
28 juillet 2013-07-28 En hommage à Mohamed BRAHMI

Traduction de mon texte «Hadhihi al-qaimatu fakhtar"!

Les pèlerins citadins

Publié le 08/07/2013 à 23:19 par houdazekri
Les pèlerins citadins

Les pèlerins citadins

Arpentent les ravins

Contournent les chemins

Escaladent les coins et les recoins

S’agrippent, aux mains des passants

S’attachent, aux yeux des habitants

Cherchent, le rire éclatant des enfants

Les ermites urbains

Errent de chagrin en chagrin

Laiteux et tellement divins

Ils fusent, ils rusent

Ils colonisent et dramatisent

Hirsutes, nus pieds,

Ancrés, doigts écartés

De rouge fil, est encerclé

Leur cou

Le cou qui a reçu le coup

Le coup qui a logé le trou

Le trou qui a logé la balle

Les pèlerins citadins

Dessinent de terribles destins

Ourdissent d’atroces desseins

Dénoncent les assassins,

Les commanditaires et les fantassins

Les pèlerins riverains,

Sont d’absurdes pantins

Avec des bribes de couleurs,

Comme des poches de sang,

Pour des transfusions inutiles,

Pour des ranimations futiles

Pour des corps en hibernation

Pour des esprits en hivernation

Les pèlerins citadins

N’ont pas lapidé Satan

Ni gravi l’Auguste Mont

Ni embrassé le noir rocher

Ni bu l’eau de la Sainte Source

Les pèlerins citadins,

Sont des imitateurs ratés,

Habités par mille démons

Nul exorciseur pour leurs âmes en perdition

Nulle guérison, aucune médication

Les pèlerins citadins

Aux couleurs de l’éclair

Qui éclatent comme Zeus le téméraire

Et ravagent nos cœurs,

Par le glaive, périront

Et dans une mare de sang, finiront

Nous interdirons leur enterrement

Et l’odeur de leurs corps, en décomposition

Embaumera Cirta

Et fera pleurer la Gardienne des Sources

Lella Mna, la lointaine

 

Houda ZEKRI
8 juillet 2013-07

(En hommage aux artistes kefois de Fanni raghman anni)